Voici la conclusion de cette expérience sociologico/littéraire sur internet:
            
 Bonjour/bonsoir, les textes du blog ont tous été écrit 
deux ans avant ce fatidique 21/12/2012, date d'un non-événement. Tout ce
 que j'y décrivais à l’époque s'est réalisé. C'est à dire: la 
blogosphère médiatique a créé l'événement qu'elle est censée commenter! 
L’interview ayant précéder le scoop, le scoop jamais n'arriva! Et 
Bugarach en hiver reste comme il a toujours été: calme avec quelques touristes 
spirituels et si on les moquent, rappelons nous qu'une grotte réputée 
pour son eau bénite attire des millions de personnes chaque année...
             
 Mais pourquoi une telle envie de surnaturel?: 1905 proposait de nous 
couper de la superstition et du dogme. Mais vu la demande et la soif de 
merveilleux de ce décembre 2012, doit-on continuer à faire comme si de 
rien n'était? En effet, la soif de magie, la soif d'image, est-elle 
inséparable de l'homme?
              Aujourd'hui, en république 
laïque, Marianne devra apprendre à se faire plus convaincante si elle 
veut encore continuer à faire rêver. Car depuis que nous descendîmes de 
l'arbre, il n'y eut qu'un seul but: chanter, enchanter et ré-enchanter 
le monde. Le plus grand rêveur imaginait, et tous autour du feu 
écoutaient, Ce fut ce projet qui nous sauva de notre propre extinction.
             
 Puis, quelques millénaire plus tard, à force d'imagination dominante et
 tradition débordante, on décida dans la sphère publique de faire taire 
les dogmatiques de tout poils: "ce que tu crois, garde le chez toi", 
pourquoi pas !. Car il est clair qu'à force de guerres, de discorde sur 
la méthode et de volontés hégémoniques, ils nous cassent les 
co..reilles!
                Mais attention, toutes révolutions 
engendrent sa réaction. En effet je pose ces simples questions: "Après 
tous ces siècles de guerre au nom des dieux, est-on devenu trop inquiet 
dès qu'un humain regarde le ciel ? " Et si d'autres dieux sont 
possibles, existe-t-il une spiritualité sans eux?
                
J'ai eut une déesse autrefois, elle s'appelait Binuize. J'ai été son 
disciple pendant dix sept ans. Je me rappel tous ces moments de 
communion joyeux passé en foret à lui courir après, pluie comme été. 
Elle m'a tout 
appris sur les lois de la gravité et l'entropie. Et 
même si son enseignement sur l'attraction terrestre tendait à être un 
peu répétitif, je lui relançais toujours la 
même balle qu'elle me ramenait toute mâchouillée dans sa bouche baveuse.
 Si il n'y avait pas de balle, on prenait des bâtons. C'est comme ça 
les Tervuerens, c'est répétitif et  ça bloquent un peu... BINUIZE, en 
fait c’était mon chien ! Le plus beau des chiens!
    
 
               T’inquiètes pas! Tu verras un peu plus loin qu'on raccroche
 le wagon Bugarach ! Moi j'suis comme ça, j'aime prendre mon temps et me
 promener dans la nature avec toi, ami lecteur. En plus ça permet un 
écrémage, car c'est vers la fin que ça devient 
sérieux, people pas habitué à lire s'abstenir. 
                Bon, assez digressé ou je risque la disgrâce ! Reprenons:
 
               Ou est l'homme qui rave? Ou est l'homme qui croit meilleur un avenir possible? Qui ose l'optimisme? L'actuelle 
République hésite à parler du questionnement existentiel que se pose 
tout homme,les rêves restent bloqués dans la sphère privée, on en voit 
aujourd'hui les conséquences: Les intégrismes de tout poil reprennent du
 poil de la bête et nous rasent. La place publique est vide, ouverte
 et libre à tous les mauvais vents médiatiques.
                 Nous sommes plus que des 
salariés au look neutre de notre époque. Nous sommes les mêmes  qui la nuit rêvent 
d'infini. Or, une parole publique trop prudente et atone ne
 parlant que de chômage en croissance est loin de couvrir le prisme des 
passions humaines. Where is the trip?
                   A force 
de ne voir que courbes et graphismes, on en oublie que derrière les 
paramètres ajustables, il y a des rêves d'enfants, des émerveillements, 
des rires non quantifiables qui jamais pourront se commercialiser. Et 
ce,
 malgré une tentative pathétique de l'industrie du divertissement... 
Mettre en cage le merveilleux, l'unicité d'une vie est impossible. Le 
shoot télévisuel d'un ballon rond ne suffit pas à l'épanouissement d'un 
homme? Le jeunisme et la séduction ne sont pas que le but ultime de 
l'existence des femmes? Pensez 
vous vraiment que notre seul but ici bas est de monnayer notre force de 
travail contre du pain,des jeux et un jardin privé. En dehors de la 
Norme point de 
salut? Borné, endormie, formaté?
                   Le français moyen n'existe que dans les statistiques, moi je n'en ai jamais vu !!! 
     
              Mais le pire, c'est que pour établir une norme, la société
 a besoin d'une contre-norme: un anormal? Un bouc émissaire ciment de la 
cohésion sociale du groupe. Besoin de la peur pour se serrer les uns 
contre les autres et faire front commun. Rome se dit civilisé devant les hordes barbares...
               
    Ainsi de manière inconsciente: le gros foutage de gueule sur une 
soi-disante invasion d’allumés déferlant sur Bugarach, fait parti de ce 
processus de normalisation inconsciente de notre époque.  Qu'importe que 
dans la réalité tout cela soit faux et que les "hordes" se font toujours
 attendre! En effet la seul invasion recensé ici depuis que la chasse au
 cathare fut fermée, c'est la horde de journalistes. Seul en plein vent 
sous une pluie battante ils essayent laborieusement de justifier leur 
présence:
  " - Finalement il ne se passe rien, c'est grâce à nous! " disent-ils.
 Franchement, cette corporation peut militer l'année prochaine pour le prix Nobel de l'humour...
                     
 De plus, certains médias vont niveler par le bas leurs reportages sur 
place. J'en veux pour preuve le nombre de fois où j'ai discuté avec des 
journalistes à propos de mon blog/Bugarach et qui me demandaient 
conseils, quand j'ai vu le résultat...Mais arrêtons de trop charger la 
barque, j'ai moi même été journaliste à une plus petite échelle, c’était
 il y a longtemps, une autre vie.
             
                        Reprenons:                       
                   Le problème est le suivant. Au niveau de la sphère publique comment aborder les nouvelles spiritualité:
                        -1: que par le cotés pénal ("attention danger secte")
                       
 -2: sans pédagogie ("une vraie histoire des religions enseigné a l’école
 sans frilosité, ça urge car bientôt les sensibilités communautaires 
étant trop exacerbées, ça deviendra impossible, ou alors ce sera: 
"L'histoire des religions pour les nuls avec observateur de l'ONU dans 
chaque maternelle pour éviter que ça pète entre différents héritages 
cultuels".) 
                        -3: interrogation: pourquoi en
 2012 le Français croit toujours? Croire qu'un homme fasse des miracles 
ou qu'une soucoupe vole dans le ciel? Au nom de quoi tel croyance serait
 légitime plus qu'une autre ?. De plus, il faut l'admettre on a jamais 
vu autant de floraison de futur religion potentiel.
                    
 Continuer a se voiler la face et faire carême de tout débat 
publique/politique DE FOND sur l'acte de croire, c'est attendre 
patiemment que ça nous pète à la gueule?
                      
Pour l'instant seul les médias du café du commerce abordent ce sujet 
sans complexe, ici on est dans LA FORME que je nome: "peopolitiquement 
correct" (je t'autorise à réutiliser cette expression si tu cites tes 
sources sinon je t'envoie un escadron de Mars !).
                      
 Sur cette histoire pour enfants, sur ce conte de noël qu'est 
l'Apocalypse à Bugarach: la Mode, fille aînée de la Norme, est à la 
stigmatisation goguenarde. On se moque, on juge. L’Opinion, cet égrégore
 sans tête, ce golem sans raison a écrit sur son front: Audimat.
                       
 Avec cette histoire de 2012 le mot "secte" devient un facile anathème 
et parler de "L'acte de croire en quelque chose" risque d’être assimiler
 au phénomène sectaire le plus dur. Sans nuance; un peu comme si tous 
les internautes étaient tous des pédophiles !
         
                 Ainsi, ici et maintenant, la spiritualité sera confondu
 avec le délire. Mais la vrai question est: Ça dérange qui les légitimes
 aspirations humaines existentiel?  A ce rythme,  la philosophie, la 
métaphysique et toutes connaissances qui ne seraient pas populaires 
pourraient être jeté à la vindicte publique. C'est quoi la prochaine 
étape? Ficher les poètes? Fahrenheit 451?
                      
                           
 Désormais, au pied de la montagne, une société déprimé à créer un buzz 
médiatique sur du vide. Moi qui étais ici simplement dans le rêve, je 
refuse vos cauchemars. (Personnellement je suis maintenant sur d'autres 
montagnes, dans la région du Sidobre, regardez svp sur le net les photos
 en tapant: "Sidobre", vous comprendrez que Bugarach aussi magique qu'il
 soit, n'est qu'un lieux de ressource parmi tant d'autres...).
                          
 Le Sidobre, c'est plus calme, plus humide, plus vert, plus beau et 
surtout beaucoup plus mystérieux. Si un jour t'y habites, tu deviendras 
un hobbit ! Les villages aux loyers modérés de la région sont noyés par 
la végétation au milieu de centaines de kilomètres de grosses forets et 
lacs ressemblant à un mélange d’Amazonie et de Canada. L'immobilier vaut
 10 fois moins cher que l'Aude alors qu'on est à 2 heures de routes au 
nord par rapport au marché d'Espéraza.
                           
Ici tout est à faire, il ne manque plus que le rire des enfants et de 
leurs parents dans les vallées. Si vous chercher le calme d'une vie 
centrée sur la nature, prenez contact. 
                           Par contre: Gourou sectaire extrémiste allumé tripé violent s'abstenir...
                          
 Mais: Poète, rêveur, travailleur, retraité, chômeur, sédentaire, 
voyageur, norme-al, a-norme-al, vieux, jeune, en forme, déformé, 
heureux, malheureux : WELCOME HOME !
                           Ommmm. 
 
                          Sinon pour conclure, Bugarach 2012 fut un 
délire virtuel, mais l'appel de la spiritualité est réel, et semble 
indécollable de Sapiens-sapiens même en le détournant en désirs 
marchand! 
                           N'ayez pas peur des passions
 des hommes, la vulgate populis n'est pas aussi stupide qu'elle en a 
l'air vu d'en haut, cette base c'est quand même les fondations! Moi 
simple individu de la multitude je fais ce rêve: Une pyramide humaine 
dont chaque étage respecte celui qui le porte... et toi dans tes hautes 
sphères, toi qui ne touche plus le sol, encourage les dans leur volonté 
de CRÉER , ÉCOUTE LES et vous aurez le plus paisible des mondes.  
         
                            Allons, vivons, devenons.
                            Bises.
                            Binuize
bellmontagne@gmail.com
 
 
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