12/19/2012

CONCLUSION ET POINT FINAL SUR BUGARACH

Voici la conclusion de cette expérience sociologico/littéraire sur internet:

             Bonjour/bonsoir, les textes du blog ont tous été écrit deux ans avant ce fatidique 21/12/2012, date d'un non-événement. Tout ce que j'y décrivais à l’époque s'est réalisé. C'est à dire: la blogosphère médiatique a créé l'événement qu'elle est censée commenter! L’interview ayant précéder le scoop, le scoop jamais n'arriva! Et Bugarach en hiver reste comme il a toujours été: calme avec quelques touristes spirituels et si on les moquent, rappelons nous qu'une grotte réputée pour son eau bénite attire des millions de personnes chaque année...
              Mais pourquoi une telle envie de surnaturel?: 1905 proposait de nous couper de la superstition et du dogme. Mais vu la demande et la soif de merveilleux de ce décembre 2012, doit-on continuer à faire comme si de rien n'était? En effet, la soif de magie, la soif d'image, est-elle inséparable de l'homme?
              Aujourd'hui, en république laïque, Marianne devra apprendre à se faire plus convaincante si elle veut encore continuer à faire rêver. Car depuis que nous descendîmes de l'arbre, il n'y eut qu'un seul but: chanter, enchanter et ré-enchanter le monde. Le plus grand rêveur imaginait, et tous autour du feu écoutaient, Ce fut ce projet qui nous sauva de notre propre extinction.
              Puis, quelques millénaire plus tard, à force d'imagination dominante et tradition débordante, on décida dans la sphère publique de faire taire les dogmatiques de tout poils: "ce que tu crois, garde le chez toi", pourquoi pas !. Car il est clair qu'à force de guerres, de discorde sur la méthode et de volontés hégémoniques, ils nous cassent les co..reilles!
                Mais attention, toutes révolutions engendrent sa réaction. En effet je pose ces simples questions: "Après tous ces siècles de guerre au nom des dieux, est-on devenu trop inquiet dès qu'un humain regarde le ciel ? " Et si d'autres dieux sont possibles, existe-t-il une spiritualité sans eux?
                J'ai eut une déesse autrefois, elle s'appelait Binuize. J'ai été son disciple pendant dix sept ans. Je me rappel tous ces moments de communion joyeux passé en foret à lui courir après, pluie comme été. Elle m'a tout appris sur les lois de la gravité et l'entropie. Et même si son enseignement sur l'attraction terrestre tendait à être un peu répétitif, je lui relançais toujours la même balle qu'elle me ramenait toute mâchouillée dans sa bouche baveuse. Si il n'y avait pas de balle, on prenait des bâtons. C'est comme ça les Tervuerens, c'est répétitif et  ça bloquent un peu... BINUIZE, en fait c’était mon chien ! Le plus beau des chiens!

    
                T’inquiètes pas! Tu verras un peu plus loin qu'on raccroche le wagon Bugarach ! Moi j'suis comme ça, j'aime prendre mon temps et me promener dans la nature avec toi, ami lecteur. En plus ça permet un écrémage, car c'est vers la fin que ça devient sérieux, people pas habitué à lire s'abstenir.

                Bon, assez digressé ou je risque la disgrâce ! Reprenons:
                Ou est l'homme qui rave? Ou est l'homme qui croit meilleur un avenir possible? Qui ose l'optimisme? L'actuelle République hésite à parler du questionnement existentiel que se pose tout homme,les rêves restent bloqués dans la sphère privée, on en voit aujourd'hui les conséquences: Les intégrismes de tout poil reprennent du poil de la bête et nous rasent. La place publique est vide, ouverte et libre à tous les mauvais vents médiatiques.
                 Nous sommes plus que des salariés au look neutre de notre époque. Nous sommes les mêmes  qui la nuit rêvent d'infini. Or, une parole publique trop prudente et atone ne parlant que de chômage en croissance est loin de couvrir le prisme des passions humaines. Where is the trip?
                   A force de ne voir que courbes et graphismes, on en oublie que derrière les paramètres ajustables, il y a des rêves d'enfants, des émerveillements, des rires non quantifiables qui jamais pourront se commercialiser. Et ce, malgré une tentative pathétique de l'industrie du divertissement... Mettre en cage le merveilleux, l'unicité d'une vie est impossible. Le shoot télévisuel d'un ballon rond ne suffit pas à l'épanouissement d'un homme? Le jeunisme et la séduction ne sont pas que le but ultime de l'existence des femmes? Pensez vous vraiment que notre seul but ici bas est de monnayer notre force de travail contre du pain,des jeux et un jardin privé. En dehors de la Norme point de salut? Borné, endormie, formaté?

                   Le français moyen n'existe que dans les statistiques, moi je n'en ai jamais vu !!!

                   Mais le pire, c'est que pour établir une norme, la société a besoin d'une contre-norme: un anormal? Un bouc émissaire ciment de la cohésion sociale du groupe. Besoin de la peur pour se serrer les uns contre les autres et faire front commun. Rome se dit civilisé devant les hordes barbares...
                   Ainsi de manière inconsciente: le gros foutage de gueule sur une soi-disante invasion d’allumés déferlant sur Bugarach, fait parti de ce processus de normalisation inconsciente de notre époque.  Qu'importe que dans la réalité tout cela soit faux et que les "hordes" se font toujours attendre! En effet la seul invasion recensé ici depuis que la chasse au cathare fut fermée, c'est la horde de journalistes. Seul en plein vent sous une pluie battante ils essayent laborieusement de justifier leur présence:
  " - Finalement il ne se passe rien, c'est grâce à nous! " disent-ils.
 Franchement, cette corporation peut militer l'année prochaine pour le prix Nobel de l'humour...
                      De plus, certains médias vont niveler par le bas leurs reportages sur place. J'en veux pour preuve le nombre de fois où j'ai discuté avec des journalistes à propos de mon blog/Bugarach et qui me demandaient conseils, quand j'ai vu le résultat...Mais arrêtons de trop charger la barque, j'ai moi même été journaliste à une plus petite échelle, c’était il y a longtemps, une autre vie.
             
                        Reprenons:                      
                   Le problème est le suivant. Au niveau de la sphère publique comment aborder les nouvelles spiritualité:
                        -1: que par le cotés pénal ("attention danger secte")
                        -2: sans pédagogie ("une vraie histoire des religions enseigné a l’école sans frilosité, ça urge car bientôt les sensibilités communautaires étant trop exacerbées, ça deviendra impossible, ou alors ce sera: "L'histoire des religions pour les nuls avec observateur de l'ONU dans chaque maternelle pour éviter que ça pète entre différents héritages cultuels".)
                        -3: interrogation: pourquoi en 2012 le Français croit toujours? Croire qu'un homme fasse des miracles ou qu'une soucoupe vole dans le ciel? Au nom de quoi tel croyance serait légitime plus qu'une autre ?. De plus, il faut l'admettre on a jamais vu autant de floraison de futur religion potentiel.

                     Continuer a se voiler la face et faire carême de tout débat publique/politique DE FOND sur l'acte de croire, c'est attendre patiemment que ça nous pète à la gueule?
                      Pour l'instant seul les médias du café du commerce abordent ce sujet sans complexe, ici on est dans LA FORME que je nome: "peopolitiquement correct" (je t'autorise à réutiliser cette expression si tu cites tes sources sinon je t'envoie un escadron de Mars !).
                       Sur cette histoire pour enfants, sur ce conte de noël qu'est l'Apocalypse à Bugarach: la Mode, fille aînée de la Norme, est à la stigmatisation goguenarde. On se moque, on juge. L’Opinion, cet égrégore sans tête, ce golem sans raison a écrit sur son front: Audimat.
                        Avec cette histoire de 2012 le mot "secte" devient un facile anathème et parler de "L'acte de croire en quelque chose" risque d’être assimiler au phénomène sectaire le plus dur. Sans nuance; un peu comme si tous les internautes étaient tous des pédophiles !

                          Ainsi, ici et maintenant, la spiritualité sera confondu avec le délire. Mais la vrai question est: Ça dérange qui les légitimes aspirations humaines existentiel?  A ce rythme,  la philosophie, la métaphysique et toutes connaissances qui ne seraient pas populaires pourraient être jeté à la vindicte publique. C'est quoi la prochaine étape? Ficher les poètes? Fahrenheit 451?
                     
                            Désormais, au pied de la montagne, une société déprimé à créer un buzz médiatique sur du vide. Moi qui étais ici simplement dans le rêve, je refuse vos cauchemars. (Personnellement je suis maintenant sur d'autres montagnes, dans la région du Sidobre, regardez svp sur le net les photos en tapant: "Sidobre", vous comprendrez que Bugarach aussi magique qu'il soit, n'est qu'un lieux de ressource parmi tant d'autres...).
                           Le Sidobre, c'est plus calme, plus humide, plus vert, plus beau et surtout beaucoup plus mystérieux. Si un jour t'y habites, tu deviendras un hobbit ! Les villages aux loyers modérés de la région sont noyés par la végétation au milieu de centaines de kilomètres de grosses forets et lacs ressemblant à un mélange d’Amazonie et de Canada. L'immobilier vaut 10 fois moins cher que l'Aude alors qu'on est à 2 heures de routes au nord par rapport au marché d'Espéraza.
                           Ici tout est à faire, il ne manque plus que le rire des enfants et de leurs parents dans les vallées. Si vous chercher le calme d'une vie centrée sur la nature, prenez contact.
                           Par contre: Gourou sectaire extrémiste allumé tripé violent s'abstenir...
                           Mais: Poète, rêveur, travailleur, retraité, chômeur, sédentaire, voyageur, norme-al, a-norme-al, vieux, jeune, en forme, déformé, heureux, malheureux : WELCOME HOME !
                           Ommmm.
                           Sinon pour conclure, Bugarach 2012 fut un délire virtuel, mais l'appel de la spiritualité est réel, et semble indécollable de Sapiens-sapiens même en le détournant en désirs marchand!
                           N'ayez pas peur des passions des hommes, la vulgate populis n'est pas aussi stupide qu'elle en a l'air vu d'en haut, cette base c'est quand même les fondations! Moi simple individu de la multitude je fais ce rêve: Une pyramide humaine dont chaque étage respecte celui qui le porte... et toi dans tes hautes sphères, toi qui ne touche plus le sol, encourage les dans leur volonté de CRÉER , ÉCOUTE LES et vous aurez le plus paisible des mondes. 
         
                            Allons, vivons, devenons.
                            Bises.
                            Binuize
bellmontagne@gmail.com

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